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AïkidoIaïdo

Héritier des techniques de corps à corps ancestrales des samouraïs, influencé par la pratique des armes traditionnelles Nippones, l’Aïkido est, dit-on, le plus récent des arts martiaux Japonais.

Son fondateur, Ueshiba Moriheï (1883-1969) pratiqua dans diverses écoles traditionnelles de ju-jutsu et de ken-jutsu dès son plus jeune âge. Il obtiendra, durant sa vie, des diplômes des écoles Yagyu ryu, Shinkage ryu et Daïto ryu.

Mystique, il n’en était pas moins réaliste et sera à la tête d’un groupe de colons en Hokkaïdo dès 1912, pour huit ans. C’est pendant cette période qu’il fit connaissance de Takeda Sokaku, célèbre maître de Daïto-ryu. Il s’entraîna alors avec lui.

Suite au décès de son père, début 1920, il quitta Hokkaïdo. Il rencontra à cette époque un maître spirituel, de la secte Omoto-kyo, Deguchi Onisaburo, dont il fut ensuite très proche. Il enseigna les arts martiaux aux adeptes de la secte pendant les huit années de son séjour auprès de ce dernier.

Peu à peu son enseignement gagna en réputation mais il s’éloigna des deux écoles qui constituaient sa formation de base, son enseignement devenant de plus en plus spirituel.

En 1922, cette technique fut nommée Ueshiba ryu Aïki bujutsu.

En 1924, il partit, avec Deguchi, en Mandchourie pour chercher un monde où ils pourraient vivre selon leur foi. Quelques mois plus tard, ils échappèrent de peu à l’exécution capitale, suite à un complot, lors d’une expédition militaire à laquelle ils participaient. Il fut très marqué par ses confrontations avec la mort.

Le Iaïdo est classé dans la famille des arts martiaux japonais. Il est issu des techniques utilisées par les samouraïs sur les champs de batailles.

L’existence de cette pratique sous le nom de Iaïjutsu – ou technique de combat, puis de Iaïdo – ou voie spirituelle, est attestée depuis plus d’un millénaire.

Le passage d’une étape à l’autre s’effectua lorsque, en temps de paix, l’on dut entraîner mais aussi canaliser les humeurs belliqueuses des combattants.

Le sabre japonais ressemble assez au sabre européen car comme lui, il est constitué d’une lame qui n’est tranchante que d’un côté. Cependant, l’arme nippone diffère de l’arme occidentale car elle est conçue pour permettre une saisie de la poignée à deux mains.

Environ trois cent cinquante écoles différentes existent au Japon. L’entraînement se compose de deux phases distinctes :

  • La première consiste en la manipulation d’une arme de métal, affûtée ou non, mais effectuée par chaque pratiquant seul à seul. La situation combative japonaise a vu se développer des formes techniques qui lui sont propres.
    Chacune des phases de travail se compose de quatre parties : un dégainage coupant effectué d’une main, une frappe principale à deux mains, un mouvement d’égouttage du sang puis un rengainage.
    Il s’agit en fait de sortir la lame de son fourreau, de l’utiliser pour frapper un adversaire imaginaire puis de rengainer le plus rapidement possible.
    Cette partie de l’entraînement s’appelle communément le Iaïdo.
  • La seconde phase procède des applications des techniques précédentes effectuées deux par deux mais en utilisant des sabres en bois pour réduire les risques d’accident.
    Il s’agit de situations fictives ou de combats codifiés. Les pratiquants ne portent pas de protections particulières, une attention spécifique est donc portée à la sécurité des deux partenaires.
    Cet aspect de la pratique porte le nom de Kenjutsu.
    Il s’agit donc, par la répétition rigoureuse et précise des gestes, d’une recherche de la forme exacte des techniques. Le travail est sous-tendu par une observation précise de règles de stabilité et de posture visant à un contrôle total de la situation.
    Aussi, cette pratique tend à développer la même rigueur au niveau moral. Par le sens de l’effort, par l’entraînement physique, par une certaine résistance face aux difficultés, l’individu s’habitue à une certaine discipline qu’il est censé transférer dans sa vie personnelle.
    Le risque d’accident est quasiment nul car il tombe sous le sens que ce genre de pratique exclut toute compétition. La seule forme qui puisse être envisagée est de type « chorégraphique » – comme en patinage artistique par exemple.
    Les rencontres entre pratiquants se tiennent donc essentiellement à l’occasion de stages.