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L’aïkidō en kanji

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Samedi 19 mars 2022

L’aïkidō en kanji

Texte Nicolas BERNARD
Dessins Chloé MÉNAGER
Image de garde : calligraphie de Pascal Krieger, IRIMI 入り身
Au cœur du sujet
Un japonais comprendra souvent instinctivement ce que signifient car ils sont associés à des kanji qui ont un champ d’expression à la fois vaste et subtil.
Tamura Nobuyoshi
Extrait d’une interview accordée à Tsubaki Journal en Septembre 2007
La terminologie elle-même donne quelque chose de mystique, elle donne une impression spéciale aux autres gens, même lorsqu’il s’agit juste du nom d’une technique.
La façon dont l’aïkido nomme les techniques, comme ikkyō, nikyō, etc., est en fait un système de numérotation. Dans beaucoup d’autres arts martiaux comme le Daitō-ryu Aiki-jujutsu, chaque technique a un nom « extrême ». L’idée est d’impressionner les « gens de l’extérieur ».
Sugano Seiichi
Extrait d’une interview accordée à David Halprin, Aikido Online Décembre 2000
 
 
L'étude de l'aïkidō passe par l'assimilation d'une terminologie japonaise qui peut sembler complexe, voire indigeste.
Ces quelques pages entendent présenter quelques-uns de ces termes de façon à en faciliter l'apprentissage. Ce faisant, elles apportent parfois quelques précisions sur les kanji (漢字 : sinogrammes utilisés au Japon, comme l’un des trois systèmes d’écriture) qui servent à les transcrire, de façon à donner une mesure de ce "champ d'expression vaste et subtil" évoqué par Maître Tamura, tout en en démystifiant un certain nombre, selon le commentaire de Maître Sugano.
En aïkidō, la désignation des techniques consiste généralement en une description méthodique, comportant globalement les quatre éléments d'information suivants :
les postures et positions initiales des partenaires
les attaques portées et leur localisation
les techniques appliquées en réponse
la variante : omote ou ura
Postures et positions
Les partenaires (AÏTE 相手)

YAKUSHO Koji ou la ... peau d’un autre

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Mercredi 30 juin 2021

YAKUSHO Koji ou la ... peau d’un autre

Par Andrea Grunert, Docteure en cinéma, Enseignante à l’Université Protestante de Bochum (Allemagne), amie et ancienne collègue de Jean-Marc Chamot.
(Paru initialement dans la revue Jeune Cinéma d'octobre 2019 N° 396/397).
Un vieil homme en kimono de soie somptueux réfléchit sur sa course au pouvoir dans le Japon de l’an 1600. Il se lève soudain, fait quelques grands sauts dans l’air, mais tombe sur le dos et cherche à retrouver son équilibre, ressemblant à un grand insecte : c’est Ieyasu Tokugawa, l’homme qui a pacifié le Japon après cent ans de guerres civiles, le vainqueur de la bataille décisive de Sekigahara, revue au cinéma par Masato Harada dans Sekigahara (2017). Voilà une interprétation troublante qui m’a conduit à me pencher sur l’acteur qui interprète cet éminent personnage historique : Koji Yakusho.
Yakusho, né Koji Hashimoto, en 1956, dans la région de Nagasaki, est venu tardivement dans le monde du théâtre et du cinéma. Après avoir passé le baccalauréat, il est employé à l’administration municipale du quartier de Chiyoda à Tokyo ; son nom d’artiste dérive du terme kuyakusho, que l’on pourrait traduire par “office public”. Impressionné par une mise en scène des Bas-fonds de Gorki, il se tourne vers la carrière d’acteur et devient l’élève du grand Tatsuya Nakadai, dans son école Mumei juku. C’est dans des films de Hideo Gosha, avec Nakadai, qu’il fait ses premiers pas au cinéma, interprétant de petits rôles dans Chasseurs des ténèbres (Yami no karydo, 1979) et Dans l’ombre du loup (Onimasa, 1982).
Des samouraïs pour le 21e siècle
Dans Tampopo (1985), de Yuzo Itami, le jeu sensuel de

Le système politique japonais en 10 questions

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Dimanche 25 avril 2021

Le système politique japonais en 10 questions

Préambule
La commission culture de l'Aïkido Club d'Asnières vous propose de découvrir les principales caractéristiques du système politique japonais et les principaux jalons historiques du système actuel.
Nous donnons ici des informations objectives sur l'organisation légale en vigueur et son fonctionnement.
Nous ne pouvons pas donner d'éclairages sur les orientations politiques et les débats d'idées animant la vie politique japonaise.
En effet, nous n'avons pas accès aux sources en japonais, et ne pourrions risquer des comparaisons erronées avec l'acception française de certains courants de pensée politique.
À ce titre, les noms des partis sont donnés autant que possible en japonais et dans les traductions françaises couramment utilisées dans la presse et les encyclopédies.
1 - Quel est le régime politique en vigueur au Japon ?
Le Japon est une monarchie constitutionnelle depuis 1947.
Les États-Unis imposent la constitution de 1947 pour remplacer la constitution Meiji de 1889.
Toujours en vigueur, cette constitution s'inspire du modèle britannique et instaure un régime parlementaire, dans lequel l'institution impériale est « le symbole de l'État et de l'unité du peuple .»
À savoir : le Japon dispose de sa pleine souveraineté depuis 1952.
En effet, après la reddition du 2 Septembre 1945, le Japon est placé sous l'autorité du commandement des forces Alliées, Supreme Commander for the Allied Powers (SCAP).
De facto, l'organisme est entre les mains du Général McArthur et l'occupation du Japon, à l'inverse de l'occupation de l'Allemagne, est exclusivement américaine.
Le Japon ne recouvre sa souveraineté pleine et entière qu'en 1952, après la dissolution du SCAP.
2 – Qui est l'Empereur et quel est son rôle ?
L'Empereur Naruhito est le 126e Empereur du Japon, depuis le 1er

Discours, récits et représentations. ... fictionnalisation du procès

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Dimanche 11 avril 2021

Discours, récits et représentations. ... fictionnalisation du procès

Hommage à Masaki Kobayashi (1916-1996)
Par Andrea Grunert, Docteure en cinéma, Enseignante à l’Université Protestante de Bochum (Allemagne), amie et ancienne collègue de Jean-Marc Chamot.
Un humanisme profond caractérise les œuvres des grands cinéastes japonais, avant et après la Seconde Guerre mondiale : Sadao Yamanaka, Yasujirō Ozu, Kenji Mizoguchi, Mikio Naruse, Keisuke Kinoshita, Akira Kurosawa… Les films de Masaki Kobayashi participent de ce discours sur l’être humain. Son éthique de l’antiviolence et sa critique sociale imprègnent ses films, leur accordant une immense actualité. Cependant son nom reste moins connu que celui de Kurosawa par exemple. Aucune monographie ne lui est consacrée dans le monde occidental. Nous nous proposons ici de rendre hommage à plusieurs de ses chefs-d’œuvre mettant l’accent sur les thèmes de la justice et des codes moraux.
Kobayashi, ayant commencé sa carrière comme l’assistant de son mentor Keisuke Kinoshita, a réalisé son premier long métrage en 1953 : Le Cœur sincère/Magokoro. Ses premiers films sont marqués par un penchant pour le sentimentalisme tel que le studio Shochiku, pour lequel il travaillait, le favorisait. Pourtant en 1953 déjà, il réalise un film inspiré des témoignages secrets de criminels de guerre japonais, des soldats de rangs inférieurs, classés criminels de guerre B et C, très souvent sacrifiés par leurs supérieurs qui, eux, restaient impunis : La Pièce aux murs épais/Kabe atsuki heya. Le film ne fut distribué qu’en 1957 pour ne pas provoquer de réactions négatives de la part des Américains dont il dénonçait la justice aveugle. Kobayashi n’innocente nullement les condamnés, mais il met à jour à quel point ils étaient

La forge japonaise

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Mardi 30 mars 2021

La forge japonaise

La forge japonaise
Le mot du trempé !
Ne vous y trompez pas ! Vous connaissez beaucoup de sortes de vins ou de fromages ? Il y en a autant pour les nuances d’acier ! L’acier à ferrer les baudets sera aussi tout à fait employable pour les chevaux, mais en aucune façon il ne pourra servir pour faire des trains d’atterrissage d’Airbus ou une mèche à béton à placer au bout de votre perceuse Black & Decker ®.
Maintenant, place au katana !
D’abord un peu de physique
Grande nouvelle : l’eau solide fond à 0°C. Donc, elle passe de solide à liquide. On dit qu’elle change de phase.
Vraie nouveauté : le sel (de table) fond à +801°C. Là aussi, il change de phase (de solide à liquide).
Sur cette base, à quelle température fondrait un mélange eau-sel à 23% de sel ? Réponse : à -21,2°C. Réponse surprenante ? C’est que la nature n’obéit que fort peu à des modèles linéaires ou à des comportements binaires. C’est le cas des mélanges de matières : ils voient leur comportement composition/température décrit dans des diagrammes de phases (ex. image du haut pour eau/sel, dessous fer/carbone , dans les cercles les aspects observables au microscope optique) :
Diagramme de phase sel + eau
WikipediaLicence Creative Commons
Fer - Diagramme du bilan carbone
Ces phases peuvent transiter du solide au liquide (et inversement) comme le mélange eau-sel ou du solide au solide pour le mélange fer-carbone, peu soluble l’un dans l’autre (il s’agit bien d’une solution solide).
Applications pour le sel (dans

Réflexions sur Ushiro Waza par Jean-Marc Chamot

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Mardi 16 mars 2021

Réflexions sur Ushiro Waza par Jean-Marc Chamot

Dans le curriculum de l’Aïkido contemporain, le travail en Ushiro Waza (les « techniques arrière ») semble des plus déconnectés de situations d’agressions « réelles ». Comme, par ailleurs, les principes qui le régissent sont conceptuellement assez difficiles à appréhender pour les débutants, la question de son utilité semble pouvoir raisonnablement se poser. Cependant – comme c’est souvent le cas avec les arts martiaux japonais – si son étude propose une valeur « faciale » questionnable, l’intérêt « caché » dont il est le vecteur devrait faire pencher la balance en sa faveur et, comme je vais tâcher de le démontrer, il serait probablement dommageable de l’éliminer de notre gamme d’exercices. En effet, une analyse un peu plus poussée de son fonctionnement permet de mettre en évidence des éléments qui peuvent être utilement développés pour le bénéfice global de notre discipline. En dépit des apparences, à moyen et à long terme, ces techniques se révèlent non seulement tout à fait cohérentes structurellement mais aussi véritablement susceptibles d’apporter des outils utiles à l’amélioration de l’ensemble de nos pratiques…
Des origines…
Pour des raisons historiques, les saisies « arrière » étudiées en Daïto Ryu (l’école sur laquelle se fondent à peu près 90% des techniques de l’aïkido « moderne ») sont effectuées par un Uke qui, à une exception près, se présente face à Tori ou arrive derrière lui. En effet, sur les 118 techniques que compte le premier curriculum de l’école – Hiden Mokuroku (« Programme Secret ») – une seule voit Uke arriver latéralement. Ces formes de travail s’apparentent donc à des situations proches de situations militaires de type « commando », l’attaquant visant à éliminer ou

Vérités et mensonges dans le cinéma américain

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Mercredi 17 février 2021

Vérités et mensonges dans le cinéma américain

Le cas du Général George Armstrong Custer au cinéma : désinformations historiques volontaires ou distorsions hollywoodiennes ?
Alors qu’il figure au premier rang du panthéon des héros américains, le Général George Armstrong Custer est relativement méconnu de ce côté-ci de l’Atlantique.
Autant adulé par les uns que détesté par les autres aux Etats-Unis, ce personnage emblématique de l’époque violente de l’Ouest américain est devenu mythique immédiatement après sa mort au champ d’honneur, le 26 juin 1876. A cause du mystère qui entoure ses derniers moments, bien longtemps avant ses premières apparitions sur la toile, Custer est également devenu un remarquable symbole de ce que le mot distorsion historique veut dire. L’histoire de sa vie plus grande que nature influença les metteurs en scène et la filmographie le concernant est pour le moins imposante : de 1909 à nos jours, plus d’une centaine de films et feuilletons l’ont évoqué. Une cinquantaine de documentaires se sont également penchés sur son cas. C’est que ce personnage haut en couleur est archétypal de ce que films et feuilletons peuvent apporter comme transformations au parcours d’un homme célèbre. Toutes les étapes de sa vie hors du commun ont été revues et chacun des soi-disant événements authentiques le concernant ont été récupérés et, bien sûr, modifiés. Alors que son histoire et sa vie ont été en réalité bien plus riches et plus complexes que ce à quoi les images hollywoodiennes l’ont souvent réduit, il a alternativement servi de héros exemplaire, de personnage ambigu ou de bouc émissaire…
De l’Histoire…
Une telle situation mérite que l’on s’attarde un peu plus précisément sur l’histoire

Souvenirs croisés de… Patrice Herpin et Jean-Marc ...

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Mercredi 3 février 2021

Souvenirs croisés de… Patrice Herpin et Jean-Marc ...

New York, New York !!!
La rapide présentation qui suit concerne l’Aïkikaï de New-York et s’inscrit dans le droit fil de celle de l’Aïkikaï de Tokyo. En effet, l’appellation même du Dojo « Aïkikaï » met en exergue – au moins « architecturalement » – l’importance de la filiation dans l’Aïkido et nous permettra à nouveau d’avoir un regard croisé décalé dans le temps.
Le contexte du voyage de Patrice Herpin et la préparation des visites au Dojo de New York City :
Je vais évoquer ici un voyage que j’ai récemment réalisé – au printemps 2019 – dans la ville certainement la plus cosmopolite des Etats-Unis, à savoir celle que l’on surnomme « The Big Apple » (la Grosse Pomme). Avant de me rendre dans ce lieu j’avais bien sûr pris des renseignements sur le site de ce « World famous club » pour préparer au mieux ma visite. Cette recherche avait été complétée par la lecture de l’entretien donné par le maître des lieux – Maître Yamada Yoshimitsu – qui avait été publié en 2018 dans le numéro deux de la revue Yashima.
Présentation rapide de Maître Yamada :
A 18 ans, en 1955, sur les conseils de son oncle Abé Tadashi alors 6e dan et lui-même ancien élève de Ueshiba Moriheï (et deuxième japonais à avoir introduit l’Aïkido en France), Yamada Yoshimitsu est devenu un Soto Deshi du fondateur au Hombu Dojo. Il se retrouve donc de facto contemporain de plusieurs autres maîtres historiques, notamment Sugano Seiichi et Tamura Nobuyoshi. Tous trois devinrent rapidement les meilleurs amis du monde et c’est cette fraternité d’armes qui peut expliquer les visites régulières

Entretien (fleuve) avec Jean ... juillet 2019 (3/3)

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Mardi 19 janvier 2021

Entretien (fleuve) avec Jean ... juillet 2019 (3/3)

PARTIE III/III
Aj : Tu t’es demandé pourquoi Léo Tamaki a quitté la FFAB ?
JM : Je voudrais d’abord parler des conséquences de la disparition d’un leader en général et évoquer aussi d’autres organisations que celle de Léo Tamaki. Quand une figure aussi marquante que Maître Tamura disparaît, il y a forcément des personnes dont la mission est de faire perdurer l’organisme dans lequel ils ont été formés grâce à cette personne. Parallèlement, d’autres pensent que ceux qui restent ne transmettent pas le message comme ils l’entendraient et ils préfèrent suivre leur propre chemin. Il en va de la sorte dans le système japonais lorsque l’on suit le principe de Shu Ha Ri, en allant du copiage du maître jusqu’à l’indépendance loin de celui-ci. Donc, à la mort de Maître Tamura, il y a eu plusieurs personnalités qui, bien que faisant partie de ses anciens élèves, ont quitté la FFAB. Parmi elles, certaines avaient pu jouer des rôles cruciaux dans le cadre fédéral. Cependant, contrairement à ce qui a pu être dit, ils ne sont pas forcément partis pour fonder d’autres « fédérations » en tant que telles… Dans tous les cas, ni Stéphane Benedetti, ni Tiki Shewan, ni René VDB n’avaient comme vocation d’en fonder une, d’une part parce que Mutokukai Europe existait depuis longtemps et d’autre part parce qu’il me semble que ce qu’ils cherchaient, c’était la possibilité de s’exprimer dans un contexte qui leur convenait. C’était Stéphane qui avait fondé Mutokukaï comme une amicale bien avant la disparition de Maître Tamura (les statuts avaient été déposés en janvier 2001)

Entretien (fleuve) avec Jean ... juillet 2019 (2/3)

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Mardi 12 janvier 2021

Entretien (fleuve) avec Jean ... juillet 2019 (2/3)

PARTIE II/III
A un moment donné, dans les années 90, Maître Tamura a clairement exprimé ce ressenti par rapport aux difficultés rencontrées dans la gestion de la fédération en disant « jusqu’à présent j’avais à gérer mes adversaires sur le tapis mais maintenant c’est avec la fédération que mon combat se trouve ». Cela n’a donc pas toujours été simple pour lui parce qu’il lui fallait continuer à avancer pour diffuser le message de O’Senseï. Il a pratiquement continué à enseigner jusqu’à la fin de ses jours, même quand il était déjà très malade, c’était vraiment ça sa mission sur terre. A titre personnel, parmi les multiples souvenirs que j’ai de lui, pendant ces milliers d’heures passées à tenter de comprendre ce qu’il voulait nous transmettre, j’en garde certains plus précisément. Ce sont les moments vécus en dehors du tapis, lors des premiers stages qu’il dirigeait à Paris, lorsque nous nous retrouvions à quelques-uns pour des repas conviviaux. Il y avait vraiment un fort sentiment de fraternité. J’étais alors souvent le plus jeune du groupe, mais il montrait une véritable gentillesse, une volonté de transmettre et d’accompagner. Sur le tapis, ce n’était pas toujours confortable car il estimait, je crois, que former consistait entre autres à vous remettre régulièrement en question. Cependant, comme il mettait en même temps énormément de sincérité dans la relation, étant direct et simple dans ses rapports à l’autre, son message était tout à fait recevable. Donc, comme à la fin de sa vie, il était obligé de se protéger à ce titre-là - entre autres

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Mardi 5 janvier 2021

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PARTIE I / III
Je voudrais d’abord apporter de manière anticipée quelques précisions lexicales à mon propos. Le terme « martial » correspond étymologiquement plutôt à un contexte « guerrier » alors que la discipline que nous pratiquons - l’aïkido - est une discipline usant de méthodes qui relèvent plutôt des nécessités d’une police « civile » que de combats « militaires ». Nous n’utilisons pas des armes de guerre, des fusils d’assaut ou des lances roquettes, etc., nous n’utilisons pas d’armes à feu. L’éducation à l’emploi des armes proposée par l’aïkido est avant tout conceptuelle car nos armes sont en réalité celles d’un passé japonais révolu. Certes, elles permettent de développer intelligemment et de manière très intéressante les concepts de l’aïkido mais elles sont clairement datées. En effet, il est évident que si un bâton, un couteau en bois ou un sabre en bois pourraient éventuellement présenter une utilité - restreinte - dans un combat de rue, leur emploi sur un champ de bataille moderne serait plutôt suicidaire. Nos techniques à mains nues sont certes toujours combatives mais plus vraiment adaptées à un champ de bataille du XXIe siècle. Par contre, l’esprit qu’un tel travail permet de développer, la conscience du danger, la perception de différentes distances, le travail sur l’intention, etc. ce sont là des compétences utiles dans bien des situations, martiales ou non d’ailleurs. Tout ceci pour dire qu’il faut donc rester prudent avec le vocabulaire que l’on emploie et préciser ce que l’on entend par « martialité », expression qu’il ne faut d’ailleurs pas confondre avec

Analyse du film « L’Héritage ... (Gojūman-nin no isan)

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Mardi 15 décembre 2020

Analyse du film « L’Héritage ... (Gojūman-nin no isan)

Mémoire de la guerre et film d’aventure
L'Héritage des 500.000 (Gojūman-nin no isan), Japon, 1963
Par Andrea Grunert, Docteure en cinéma, Enseignante à l’Université Protestante de Bochum (Allemagne), amie et ancienne collègue de Jean-Marc Chamot.
(Paru initialement sur le site Le blog Droit et cinéma le 10 avril 2019).
L'Héritage des 500.000, le seul film réalisé par Toshirō Mifune, a bénéficié d’une sortie en salles en France en une version restaurée, au mois d’avril 2019. Mifune, une des grandes stars du cinéma japonais et une des rares vedettes nippones internationalement reconnues, avait fondé sa maison de production en 1963. Il joue le rôle principal dans son film qui est une co-production des Productions Mifune avec Takarazuka à Osaka, une filiale du studio Tōhō à Tokyo.
Mifune et Kurosawa : une relation prolifique qui a marqué l’histoire du cinéma
Mifune (1920-1997) a fait sa première apparition à l’écran dans le film de gangsters La Montagne d’argent/Ginrei no hate de Senkichi Taniguchi en 1947. Il est devenu ensuite l’acteur fétiche d’Akira Kurosawa avec qui il a tourné seize films de 1948 à 1965. Ainsi, est-il la vedette de plusieurs films-phares de l’histoire du cinéma dont Rashōmon (Japon, 1950) et Les Sept Samouraïs/Shichinin no samurai (Japon, 1954). C’est avec Le Garde du corps/Yojimbō (Japon, 1960), l’histoire d’un rōnin (un samouraï sans maître) que les deux hommes ont renouvelé le jidai-geki (genre historique dont l’action est généralement située dans l’époque dite « Edo » ou « Tokugawa », c’est-à-dire durant le règne des shogun Tokugawa de 1603 à 1867), en subvertissant ses conventions par un mélange de dynamisme et d’humour.

Zanshin, un état de vigilance paisible

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Mardi 8 décembre 2020

Zanshin, un état de vigilance paisible

Zanshin, « l’esprit qui demeure »
Au-delà de la dextérité aux armes dont les guerriers japonais de l’époque médiévale pouvaient légitimement s’enorgueillir, ce qui conditionnait leur survie était l’usage de cet état de conscience calme qui porte le nom de « Zanshin »… et prend en compte plusieurs principes. Il ne semblerait donc pas déraisonnable pour les Budokas des temps modernes de s’interroger quant à l’utilité d’analyser cet élément afin de mieux le connaître et de le développer puis de l’entretenir, en le plaçant à leur tour au cœur de leur formation.
Un élément fondamental
Etymologiquement, les idéogrammes utilisés – littéralement Zan : « laisser, en reste » et Shin : « l’esprit » – peuvent tout autant signifier la vigilance du corps que celle du cœur. Cette attitude de pleine lucidité par rapport à son environnement, si nécessaire dans les disciplines de combat japonais, n’est cependant pas exclusivement réservée au Budo. En effet, d’autres arts japonais – non combatifs – comme l’Ikebana (l’arrangement floral), le Sumi-é (le lavis, peinture à l’encre noire), le Chado (la cérémonie du thé), visent eux aussi à travailler la persistance de la pensée après le geste. L’origine de ce phénomène est à rechercher dans un aspect central à toutes ces activités artistiques : le Zen. Cette forme de philosophie antirationnelle et antiscolastique incite à partager pleinement l’esprit du geste par l’abandon de toute tension en un processus de détachement qui permet la vigilance. Au Japon, le Zen a tout autant été influencé par le Shintoïsme que par le Bouddhisme, sans toutefois constituer une religion en soi, du moins pas comme nous les concevons en Europe, En fait,

Souvenirs de Dojo du ... Hombu de Tokyo

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Mardi 1 décembre 2020

Souvenirs de Dojo du ... Hombu de Tokyo

Souvenirs croisés de...
Patrice Herpin et Jean-Marc Chamot
Tout d’abord voici quelques souvenirs récents et la vision des lieux par Patrice ; vous pourrez ensuite lire les souvenirs de Jean-Marc qui remontent quant à eux à une période – un peu ! – plus ancienne.
La rapide présentation qui suit est sans prétention et n’est pas le résultat d’une longue pratique à l’Aïkikai de Tokyo mais au contraire d’un bref passage lors de ce que l’on peut qualifier de « tourisme martial » dans ce Dojo historique. Construit en béton sur quatre étages, il a été inauguré en 1967 soit deux ans avant la mort du fondateur. Il a remplacé l’ancien Kobukan qui avait quant à lui été aménagé en 1931, à l’aide d’une structure en bois. Ce bâtiment est aussi appelé « Hombu Dojo », terme qui désigne le Dojo central d’une discipline (précisément « Quartier Général »). Il est très emblématique car il représente beaucoup dans l’imaginaire des pratiquants passionnés que nous sommes. Cela explique le choix de commencer cette rubrique « Souvenirs de Dojo du Monde » par un regard croisé avec mon « mentor », alias Jean-Marc. Notre approche a pour objectif de vous faire partager nos expériences réciproques et d’échanger avec vous.
  L'ancien... et le nouveau !
Le contexte du voyage.
J’avais effectué mon premier séjour au Japon en août 2010, pendant l’été donc, saison qui est encore plus marquée qu’en France par une forte chaleur et surtout un taux d’humidité très élevé, on y a presque parfois l’impression de respirer de l’eau ! J’ai été alors membre d’un groupe effectuant un « Master

MIFUNE Toshirō, acteur

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Mardi 17 novembre 2020

MIFUNE Toshirō, acteur

Mifune Toshirō, acteur
Par Andrea GRUNERT, Docteure en cinéma, Enseignante à l’Université Protestante des Sciences Appliquées de Bochum (Allemagne), amie et ancienne collègue de Jean-Marc Chamot.
(Article paru initialement dans la revue Jeune Cinéma n° 392-393, février 2019. p. 51-55).
 
Un jeune homme à la chevelure indisciplinée, au sourire cruel, au regard méprisant a fasciné les spectateurs japonais de l’année 1947. C’est Toshirō Mifune dans La Montagne d’argent (Ginrei no hate), film de Senkichi Taniguchi. Dans son premier rôle, Mifune joue un gangster en fuite dans les Alpes japonaises. Eijima, enclin à la violence, n’hésite pas à menacer un homme sans arme, mais il est aussi le rebelle qui se moque de tout et surtout de l’idylle de la petite communauté montagnarde dans le refuge qui amène son complice à se repentir. Contrairement à celui-ci, il ne cesse de se plaindre de la pauvreté du lieu et refuse toute coopération. Il exprime – par la parole et par son allure résistante – ce que les spectateurs de l’immédiat après-guerre n’osaient pas dire. Eijima exprime ses frustrations par les mots et les gestes, incarnant la révolte face à l’opportunisme. C’est le jeu intense de Mifune, inhabituel pour les spectateurs japonais, qui a renforcé le portrait du jeune rebelle et a contribué à son succès.
Un succès inattendu pour Mifune qui n’avait pas l’intention de devenir acteur, mais qui, faute de trouver un emploi comme assistant à la caméra, s’était présenté au concours « Nouveaux Visages » du studio Toho. Né le 1er avril 1920 à Qingdao (Chine) et ayant passé son enfance et son adolescence dans

Le dernier Samouraï : analyse ... par Jean-Marc Chamot

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Mercredi 17 juin 2020

Le dernier Samouraï : analyse ... par Jean-Marc Chamot

The Last Samuraï
Le dernier Samouraï : analyse custérienne du film
Le dernier long métrage en date à employer George Armstrong Custer comme repère historique est le fait d’Edward Zwick, passionné par l’histoire du Japon et par le cinéma japonais. Celui-ci, le 1er décembre 2003, mène à terme l’un de ses rêves en réalisant The Last Samurai (Le Dernier samouraï). Si Custer est absent du film, le héros de l’intrigue, le capitaine Nathan Algren, joué par Tom Cruise, a combattu sous ses ordres et la mémoire du Général est évoquée à plusieurs reprises, avec insistance.
Le film commence à la fin du mois de juin 1876. On découvre alors que le capitaine Algren est lié par contrat publicitaire avec la firme Remington. Héros des guerres indiennes et officier du 7e Régiment de Cavalerie sous les ordres de Custer, il expose au public de la foire de Chicago les qualités de la nouvelle carabine à sept coups commercialisée par la marque Remington. Lors de la démonstration projetée sur l’écran au bénéfice du spectateur, il parle de la bataille de la Little Big Horn et la foule semble être au courant.
Algren a participé aux guerres indiennes et des cauchemars le hantent régulièrement, lui rappelant certaines des missions effectuées par les Tuniques Bleues à l’encontre d’indiens que la mise en scène ne permet pas d’identifier. Devenu alcoolique, il revoit sans cesse ce qui ressemble à la bataille de la Washita. Aussi, lorsque son ancien chef, le colonel Bagley, lui propose une mission lucrative il pense qu’en s’éloignant de la

In « Memory » de Kuroiwa ... traduction J.-M. Chamot

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Mercredi 10 juin 2020

In « Memory » de Kuroiwa ... traduction J.-M. Chamot

Notice nécrologique rédigée par Ellis Amdur à la mémoire de…
Kuroiwa Yoshio (1932/2010)
Introduction d’Ellis Amdur
Kuroiwa Yoshio était un personnage unique à l’Aïkikaï. Quoiqu’étant l’un des plus anciens Shihan de l’après-guerre, il a toujours refusé tout grade après le 6e dan. En fait il avait refusé tout grade jusqu’à ce que Ueshiba Kishomaru (le 2e Doshu) lui demande personnellement d’accepter un 6e dan parce que l’envoyer enseigner dans des dojos sans aucun grade devenait embarrassant. Kuroiwa était provocateur, presque rebelle mais il continua à participer à l’organisation – fonctionnant parfois comme un grain de sable sous une apparence apparemment policée – mais néanmoins largement ignoré. Il était techniquement original avec une forme technique singulière. Aurait-il été différent, et si sa santé avait été meilleure, il aurait pu monter sa propre organisation comme Shioda ou Tomiki l’avaient fait. Au lieu de cela il est resté dans le droit fil de l’Aïkikaï… ou presque, car iconoclaste comme il l’était, il n’était pas partisan de la langue de bois.
D’une certaine manière, il semblait être pris dans une sorte de chiasme temporel remontant à l’époque où il était un jeune boxeur de haut niveau au corps athlétique et un bagarreur de rue quasi invincible mais, aussi, un pratiquant d’aïkido merveilleusement innovant. Si ses traits étaient émaciés c’était parce que, suite à un ulcère, les chirurgiens avaient dû lui retirer la moitié de l’estomac lors d’une importante opération à laquelle il avait néanmoins survécu plusieurs dizaines d’années. En dépit de cette apparente fragilité, Kuroiwa avait l’une des poignes les plus puissantes que j’ai jamais pu ressentir.

Arikawa Sadateru, le maître ... par Jean-Marc Chamot

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Mercredi 3 juin 2020

Arikawa Sadateru, le maître ... par Jean-Marc Chamot

ARIKAWA Sadateru, le maître de l’ombre
Arikawa Sadateru fut l’une des éminences grises de l’Aïkikaï, Maître de l’ombre, il eut une influence décisive dans l’évolution de la discipline, notamment par son rôle de rédacteur en chef de l’Aïkido Shinbun.
J'aimerais revenir sur la personnalité d'un de ces personnages discrets qui ont souvent joué des rôles considérables dans l'histoire de l'aïkikaï de Tokyo, à savoir... Arikawa Sadateru (1930-2003)...
Lors de mes visites au Japon dans les années 80, je n'avais malheureusement jamais trouvé le temps d'assister au cours du mercredi que cet expert – à la réputation de pratiquant pour le moins « rugueux » – donnait à la maison mère où il avait commencé à pratiquer en 1948. Aussi, lorsqu'au début des années 90, Gérard Gras, Président FFAB de la Ligue d'Ile de France, a proposé de l'inviter par l'entremise de Stéphane Benedetti, j'ai été ravi par la perspective d'avoir enfin la possibilité de suivre son enseignement. Je n'ai pas été déçu car Maître Arikawa s'est véritablement révélé conforme à sa réputation de personnage original.
Il était de taille moyenne – celle d'un japonais de sa génération – mais très solidement bâti. Sa chevelure formait une sorte de touffe noire avec une raie centrale qui agrandissait le volume de sa tête et attirait le regard vers ses yeux qui exprimaient une grande vivacité de pensée et vous transperçaient lorsqu'ils croisaient les vôtres.
Limpidité de l’enseignement
Sur le tatami (mais en dehors également) sa démarche pouvait presque paraître lourde tellement sa stabilité était grande. Cependant, une fois qu'il commençait à pratiquer, on pouvait constater que ce

Un regard de bon ... par Kuroiwa Yoshio

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Mercredi 27 mai 2020

Un regard de bon ... par Kuroiwa Yoshio

Un regard de bon sens sur l’Aïkido
Par KUROIWA Yoshio
Paru dans le magazine anglophone Aiki News N° 66 (Février 1985) / Traduction française : André Hincelin
Puisqu’il n’y a pas de compétition en Aïkido, nous devons réfléchir attentivement à la nature de notre entraînement. L’aspect spirituel de la pratique est également important, mais s’il est exagéré, notre entraînement prend une tournure idéaliste, et l’aspect réaliste est négligé. « Kata » (la forme) et « Waza » (la technique) doivent être correctement reconnues dans la pratique.
De « Kata » vers « Waza ».
Les Katas doivent être pratiqués selon un certain ordre ou selon une méthode prédéfinie, basée sur une relation rationnelle (Riai). Ainsi, nous ne chutons pas parce que nous sommes projetés, mais plutôt parce que nous pratiquons un Kata dont le dessein, pour ce qui nous concerne, est d’être projeté. Une fois que nous maîtrisons un mouvement rationnel (Kata), il s’exprime sous la forme d’un mouvement naturel (Waza). Ce qui signifie que si vous êtes capable d’exécuter un Kata spontanément, en tant que résultat d’une pratique répétée, vous n’êtes plus en train de réaliser un Kata, mais d’exécuter un Waza. À travers le Kata, nous apprenons, et ce, inconsciemment. Autrement dit, tant que les mouvements requièrent notre attention, ce sont des Kata, quand les Kata deviennent spontanés, ce sont des Waza.
Nous pratiquons d’abord les Kata de base (Kihon Waza, techniques de base) pour apprendre les mouvements d’Aïkido. Les basiques sont les modèles (la façon de voir et de penser), et procurent un regard sensé pour observer correctement les choses. Nous devons

LE TRAVAIL À GENOUX – PAR JEAN-MARC CHAMOT

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Mercredi 20 mai 2020

LE TRAVAIL À GENOUX – PAR JEAN-MARC CHAMOT

Faut-il se mettre à genoux devant le travail en Suwari waza ?
La question de l’intérêt du travail à genoux en aïkido – que ce soit en Suwari waza ou en Hanmihantachi waza – est de plus en plus régulièrement abordée dans les dojos, sans que, jusqu’à présent, ait pu être définitivement résolue la controverse qui touche aux avantages et aux inconvénients que présentent ces exercices. Chacun des experts interrogés au fil du temps a exposé ses vues en tant qu’enseignant – souvent avec une grande franchise quant à un dogme « traditionaliste » d’ailleurs – en mettant en perspective son propre passé de pratiquant qui a pu à l’occasion être marqué par des souvenirs d’exercices traumatisants. Tout ce que l’on peut lire sur le sujet montre que chacun a honnêtement tenté de prendre un maximum d’éléments en compte afin d’élaborer une ligne de défense aussi cohérente que possible de sa position.
Mon but sera donc d’abord de proposer une sorte d’état des lieux sur ce sujet puis d’envisager modestement quelques pistes de réflexion et quelques approches techniques qui pourraient servir d’outils pour aborder ces positions et exercices de la façon la plus sécurisante possible. Mes propos viseront à proposer quelques garde-fous pour accompagner autant l’enseignant dans sa pédagogie que le pratiquant lambda dans sa pratique, qu’il soit débutant ou confirmé.
Quelques rappels anatomiques fondamentaux…
Pour ce qui intéresse notre pratique, il faut d’abord mettre en perspective le fait que la structure même du genou ne s’est que partiellement modifiée sur la durée (quelques millions d’années durant, tout de même !), sa constitution

Les saisies en aïkido – par Jean-Marc Chamot

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Mardi 5 mai 2020

Les saisies en aïkido – par Jean-Marc Chamot

Les saisies en aïkido, un thème touchant aux fondamentaux de la pédagogie de l’aïkido…
Quid de l’efficacité ?
Parler des saisies en aïkido implique de mettre en perspective la procédure pédagogique la plus couramment employée dans nos dojos. En effet, notre formation fait la part belle à l’étude de cette capacité spécifique de l’être humain qui – comme le disent les dictionnaires – consiste à « saisir, agripper ou retenir… » le corps de l’adversaire en contrôlant manuellement l’un de ses membres ou une partie de ses vêtements.
Avant d’aborder plus précisément ce sujet, peut-être est-il d’abord utile de revenir sur ce qui constitue la raison d’être de tout art martial ou de tout sport de combat, à savoir l’efficacité. Au vu de l’attractivité exercée par les pratiques concurrentes de l’aïkido que le public semble dorénavant trouver plus efficientes, la question se pose de savoir s’il ne faudrait pas revoir les modes opératoires de notre formation. Ne devrait-on pas privilégier dans nos cours une approche plus directement « combative » en lieu et place du parcours « à long terme » actuellement privilégié, ce cheminement qui fait la part belle à l’étude des saisies ? Le but serait de rester attractif et de revaloriser notre crédibilité sans risquer de dénaturer notre pratique pour autant… Une gageure en fait !
Pour reformuler la chose, est-il bien utile de continuer à passer autant de temps à étudier le travail des saisies alors qu’il serait peut-être plus intéressant de prioriser les exercices contre des attaques frappées ? Du point de vue de l’entraînement, quel est véritablement

Jean-Marc Chamot : humanisme et ... pratique (partie 2)

Mardi 28 avril 2020

Jean-Marc Chamot : humanisme et ... pratique (partie 2)

Entretien entre Jean-Marc Chamot et Marie Apostoloff paru dans le numéro Hors-série Spécial Aïkido n°9 de Dragon Magazine (octobre 2015).
Marie Apostoloff : Jean-Marc Chamot pratique l'aïkido depuis plus de quarante an. Il côtoie pendant de longues années certains élèves directs du fondateur et assure même l'interprétariat des stages de maître Sugano pendant près de neuf ans. Chargé de la formation à l’Ecole des Cadres régionaux en Ile de France, la pédagogie est sa seconde passion, la fraternité son crédo. Il retrace avec nous son parcours, d'une richesse exceptionnelle, et se fait un plaisir de nous faire partager sa vision sur le monde du Budo. Au-delà de ses connaissances aussi nombreuses que variées, ce qui m'a particulièrement plus chez Jean-Marc sont ses qualités humaines.
Seconde partie
MA : Comment faites-vous travailler le mental à vos élèves ? Mettez-vous en place des exercices ?
JMC : Oui, j'attends de mes élèves que chaque chute à peine finie, ils soient déjà debout, dans un état de vigilance et de disponibilité. Cette idée va de pair avec le soin mis à ne jamais se laisser abattre. C'est également par le biais de remarques apparemment anecdotiques que je tente de leur apporter du grain à moudre, mais, dans tous les cas, on ne peut pas tout donner au début. Il y a beaucoup (trop ?) d'éléments à prendre en compte, tout le monde n'est pas susceptible d'absorber la même quantité d'informations, chacun se construit à son rythme... Il faut juste essayer de guider ceux qui désirent ce genre d’accompagnement. C'est surtout lorsque les pratiquants commencent à évoluer

Jean-Marc Chamot : humanisme et ... pratique (partie 1)

Mardi 21 avril 2020

Jean-Marc Chamot : humanisme et ... pratique (partie 1)

Entretien entre Jean-Marc Chamot et Marie Apostoloff paru dans le numéro Hors-série Spécial Aïkido n°9 de Dragon Magazine (octobre 2015).
Marie Apostoloff : Jean-Marc Chamot pratique l'aïkido depuis plus de quarante an. Il côtoie pendant de longues années certains élèves directs du fondateur et assure même l'interprétariat des stages de maître Sugano pendant près de neuf ans. Chargé de la formation à l’Ecole des Cadres régionaux en Ile de France, la pédagogie est sa seconde passion, la fraternité son crédo. Il retrace avec nous son parcours, d'une richesse exceptionnelle, et se fait un plaisir de nous faire partager sa vision sur le monde du Budo. Au-delà de ses connaissances aussi nombreuses que variées, ce qui m'a particulièrement plus chez Jean-Marc sont ses qualités humaines.
Première partie
Marie Apostoloff : Quand avez–vous commencé la pratique de l’Aïkido et pourquoi ?
JMC : Mon 1er timbre de licence date de 1972–1973, alors que j'étais en 1ère au lycée. A l'époque j'ignorais totalement l'existence de l’Aïkido et je voulais faire du Karaté ou du Judo.
Je voulais apprendre à me battre et à me défendre. J’appréciais les films de Bruce Lee et je voulais lui ressembler, savoir gérer mon corps dans des situations similaires (Rires). Je ne me rendais pas compte de ce que cela représentait…
C'est finalement un de mes camarades de classe, un Judoka qui s'initiait alors à l'Aïkido qui m'emmena dans mon premier club, dans la banlieue sud de Paris.
MA : Vous vous êtes donc inscrit à votre tout premier cours d'Aïkido, qui était votre 1er enseignant ?
JMC : Mon premier enseignant s'appelle Yvon Penglaou,

Sugano Seiichi, la mobilité ... par Jean-Marc Chamot

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Mardi 14 avril 2020

Sugano Seiichi, la mobilité ... par Jean-Marc Chamot

Sugano Seiichi était le géant débonnaire de l’Aïkido. Doté d’une carrure massive, il avait tous les éléments pour incarner un Aïkido tout en puissance et solidité. Jean-Marc CHAMOT nous explique à quel point il n’en fut rien, Sugano senseï proposant une pratique subtile, mobile et dynamique, où il allégeait le partenaire au lieu de l’écraser. Un témoignage passionnant.
Sugano Seiichi, né en 1939 à Otaru (en Hokkaido) avait pratiqué le judo sérieusement plus de six ans lorsqu'il lut un article de magazine qui parlait de l'aïkido. Il se présenta au Hombu dojo de l'Aïkikaï à Tokyo en 1957 et rencontra Ueshiba Kisshomaru alors responsable de la maison mère. Après un an de pratique, il devint l'un des Uchi Deshi de O Senseï Ueshiba Morihei. Il resta au Hombu dojo jusqu'en 1965 puis partit pour l'Australie, initialement pour accompagner son épouse australienne dans la famille de cette dernière. Ayant beaucoup fréquenté les militaires américains auxquels il enseignait, il s'adapta sans problème à ce nouveau pays, lui qui n'était jusqu'alors jamais sorti du Japon et il y resta et y enseigna l'aïkido jusqu'en 1979.
Lorsque sa vie familiale changea, à l’invitation de son ami Tamura Nobuyoshi, il s'installa ensuite en Belgique pour neuf ans, animant alors régulièrement des stages dans toute l'Europe, et particulièrement à Paris lors de visites quasi mensuelles.
En 1988, il partit pour New York où il enseigna aux côtés de Yamada Yoshimitsu tout en continuant à diriger régulièrement des stages dans le monde entier.
Combat contre soi-même
Sugano Seiichi se définissait comme un "voyageur", toujours intéressé par la découverte du reste du

L’évolution : Un état d’esprit ? – par Jean-Marc Chamot

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Mardi 7 avril 2020

L’évolution : Un état d’esprit ? – par Jean-Marc Chamot

Et si l'évolution n'était finalement pas autre chose qu'un état d'esprit ?
A travers un exposé bref mais érudit, Jean-Marc Chamot nous invite à nous plonger dans l’histoire de l’Aïkido et l’évolution de sa pratique et son enseignement, étudier le passé nous permettant d’éclairer le présent et de préparer le meilleur futur possible…
Ayant trouvés très intéressants les articles sur l'évolution de notre discipline publiés dans le précédent numéro de Dragon Magazine suite à l'article d'Emmanuel Betranhandy et étant agréablement surpris de constater les positions généralement confiantes des différents auteurs, j'ai proposé à Léo Tamaki – certes un peu tardivement – d'ajouter une petite présentation historique de l'évolution de l'Aïkido au Japon avec l'idée de compléter modestement le regard sur l'évolution de notre discipline... et de toucher du doigt l'esprit de l'Aïkido.
Pour commencer, il me semble nécessaire de rappeler que la « petite histoire » de l'Aïkido est indissociable de la Grande Histoire du monde car ce sont bien les bouleversements vécus par le Japon depuis l'ère Meiji qui ont provoqués l'émergence de personnages remarquables comme Takeda Sokaku et Ueshiba Moriheï ainsi que la création de leurs pratiques. Une grande partie des techniques que nous continuons à apprendre aujourd'hui et le cadre dans lequel nous le faisons sont le fruit "mûr" des mêmes mutations culturelles.
Rappelons pour mémoire que, dès la fin du XIXe siècle, la volonté de modernisation du Japon (via une occidentalisation du système politico-militaire) a été portée par une partie de la classe dirigeante, désireuse qu'elle était de démontrer le potentiel de la nation nippone au reste du monde.

Être en accord avec soi-même – par Jean-Marc ...

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Mardi 31 mars 2020

Être en accord avec soi-même – par Jean-Marc ...

Les deux termes "(Ki) Awase" et "(Ki)" Musubi font intrinsèquement [selon toute vraisemblance] partie de la nomenclature historique des arts martiaux japonais et ont existé bien avant que l'Aïkido "moderne" ne les emploie.
Alors qu'en apparence, ils relèvent plutôt de la sphère conceptuelle que du domaine technique ils jouent, en réalité, un rôle fondamental dans toutes les pratiques martiales nippones. En Aïkido leur usage est néanmoins plus spécifique puisque l'on peut avancer que c'est seulement lorsque Awase et Musubi sont mis en œuvre que le principe "Aïki" peut véritablement se manifester.
Comme toujours, il est nécessaire de définir d'abord un principe par des mots, aussi limitant soient-ils. Nous garderons donc à l'esprit que notre perception analytique bien française différera de celle d'un japonais dont la vision serait plutôt globale
Comme toujours également, si la première difficulté rencontrée par une analyse de ce type réside bien dans son besoin de clarification théorique, le second des soucis rencontrés par le pratiquant émergera lorsqu'il s'agira de mettre la "chose" en pratique.
AWASE et MUSUBI
Awase
Pour tenter de mettre en lumière le sens basique de ce terme, je vais passer par son emploi dans une autre discipline, en l'occurrence le Jodo. Dans cet art, on emploie généralement le terme "Awase" pragmatiquement, pour parler du moment où les pointes des armes en viennent à se croiser, lors de la prise de contact.
Il n'y a donc là rien d'incompatible avec la pratique escomptée en Aïkido, si l'on passe par exemple de l'image du Bokken à celle de la main-épée (Te-katana). Venant du verbe Awaseru qui signifie se rencontrer, le mot

Uke, le miroir de Tori – par Jean-Marc ...

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Mercredi 25 mars 2020

Uke, le miroir de Tori – par Jean-Marc ...

Écrire ne serait-ce que quelques mots sur la relation entre Tori et Uke (ou toute autre appellation plus ou moins acceptée de ces mêmes rôles), est loin d'être aisé car – au-delà des polémiques dont il fait l'objet – ce thème touche la plupart des aspects de notre discipline à des degrés divers.
Avant toute chose, il semble nécessaire de rappeler que notre pratique est corporelle et que la meilleure des explications théoriques ne sera jamais aussi pertinente que lorsqu'elle sera démontrée sur le tapis... Quand on aborde un tel sujet, conceptualisation et démonstration sont indissociables. Ce que je vais tenter est donc une véritable gageure.
I) L'HISTOIRE
Même s'il semble évident que, lorsque nous foulons aujourd'hui un tatami français, nous sommes assez loin de la réalité des champs de batailles japonais antérieurs au XVIIe siècle, il est toujours utile de revisiter un peu l'histoire avant d'aborder un quelconque sujet.
Il est maintenant de notoriété publique que les pratiques d'Aïkido sont en grande partie liées aux techniques de combat corps à corps (Yawara, Taï-jutsu ou Ju-jutsu) qui, par le passé, faisaient partie du curriculum de la plupart des écoles d'armes. Les méthodes et techniques que nous pratiquons encore dans l'Aïkido moderne sont majoritairement ‒ mais pas exclusivement ‒ un échantillon de celles parvenues jusqu'à Morihei Ueshiba via Sokaku Takeda, a priori héritier des techniques du clan du même nom. Ces techniques étaient elles-mêmes très probablement issues d'un des Ju-jutsu des castes supérieures du Japon médiéval et prenait en compte l'Oshikiuchi, l'étiquette aristocratique.
Ce rapide rappel historique ne vise qu'à mettre en perspective les diverses

Musée des Sabres de Bizen Osafune Japon

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Mardi 6 avril 2021

Musée des Sabres de Bizen Osafune Japon

Photographies prises par Christophe Godet.
Le mot du photographe:
J'ai pris ces photos au musée des sabres de Bizen Osafune entre Hiroshima et Osaka.
C'est perdu dans la campagne, ce qui a été rigolo est qu'une Japonaise également paumée m'a demandé son chemin.
Attenant au musée, il y a une forge active. Il est intéressant de noter qu'elle est composée de différents ateliers autour du bâtiment où des artisans ont des tâches spécifiques: tressage de la garde, fabrication du fourreau en bois...

Asnières sur Seine 28-11-2019 Tiki Shewan

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Dimanche 24 mai 2020

Asnières sur Seine 28-11-2019 Tiki Shewan

Photographies prises lors du stage d'Asnières sur Seine, animé par Malcom Tiki Shewan, le 28 novembre 2019.

Le Havre 8-12-2018 Jean-Marc Chamot

Mardi 12 mai 2020

Le Havre 8-12-2018 Jean-Marc Chamot

Photographies prises lors du stage du Havre, animé par Jean-Marc Chamot, le 8 décembre 2018.

Vidéo stage Le Havre ... Chamot Partie 3

Jeudi 15 décembre 2022

Vidéo stage Le Havre ... Chamot Partie 3

Vidéo du stage au Havre (dojo de René VDB) en décembre 2021.

Vidéo stage Le Havre ... Chamot Partie 2

Jeudi 15 décembre 2022

Vidéo stage Le Havre ... Chamot Partie 2

Vidéo du stage au Havre (dojo de René VDB) en décembre 2021.

Vidéo stage Le Havre ... Chamot Partie 1

Jeudi 15 décembre 2022

Vidéo stage Le Havre ... Chamot Partie 1

Vidéo du stage au Havre (dojo de René VDB) en décembre 2021.

Video Stage JM CHAMOT ALSM Evreux 09/01/2022

Mercredi 2 février 2022

Video Stage JM CHAMOT ALSM Evreux 09/01/2022

Si cela vous dit, regardez...!

Stage Évreux, Jean-Marc Chamot 7e Dan d’Aïkido ...

Mercredi 10 novembre 2021

Stage Évreux, Jean-Marc Chamot 7e Dan d’Aïkido ...

Vidéo tournée par Brice Guiader lors du stage d'aïkido animé par Jean-Marc Chamot le 19 janvier 2020 , à Évreux, au dojo de l'ALSM.

L’aïkido un art martial pour toutes

Samedi 27 mars 2021

L’aïkido un art martial pour toutes

Très belle vidéo réalisée par Youlika pour la Commission nationale féminine FFAB !
Fédération Française d'Aïkido et de Budo

Kuroiwa Yoshio, démonstration, Tokyo, 1985

Mercredi 20 mai 2020

Kuroiwa Yoshio, démonstration, Tokyo, 1985

Kuroiwa Yoshio, « démonstration en costume », FRIENDSHIP DEMONSTRATION, Tokyo, 1985.

Happogiri – coupes dans les ... par Jean-Marc Spothelfer

Mardi 5 mai 2020

Happogiri – coupes dans les ... par Jean-Marc Spothelfer

Happogiri – coupes dans les 8 directions – par Jean-Marc Spothelfer.

Bokken – par Jean-Marc Chamot, ... 8 décembre 2018

Mardi 28 avril 2020

Bokken – par Jean-Marc Chamot, ... 8 décembre 2018

Bokken – par Jean-Marc Chamot, au Dojo VDB le 8 décembre 2018.

Ushiro Waza – par Jean-Marc ... 8 décembre 2019

Mardi 21 avril 2020

Ushiro Waza – par Jean-Marc ... 8 décembre 2019

Ushiro Waza – par Jean-Marc Chamot, au Dojo VDB le 8 décembre 2019.

Bokuto et aïkido – par ... 8 décembre 2019

Mardi 14 avril 2020

Bokuto et aïkido – par ... 8 décembre 2019

Bokuto et aïkido – par Jean-Marc Chamot, au Dojo VDB le 8 décembre 2019.

La préparation + aikido (Tenchi ... 8 décembre 2018

Mardi 7 avril 2020

La préparation + aikido (Tenchi ... 8 décembre 2018

La préparation + aikido (Tenchi Nage & Naname) – par Jean-Marc Chamot, au Dojo VDB le 8 décembre 2018.

Le JO – par Jean-Marc ... 8 décembre 2018

Mardi 31 mars 2020

Le JO – par Jean-Marc ... 8 décembre 2018

Le JO – par Jean-Marc Chamot, au Dojo VDB le 8 décembre 2018.

La préparation – par Jean-Marc ... 8 décembre 2019

Mercredi 25 mars 2020

La préparation – par Jean-Marc ... 8 décembre 2019

La préparation – par Jean-Marc Chamot, au Dojo VDB le 8 décembre 2019.