Faut-il se mettre à genoux devant le travail en Suwari waza ?
La question de l’intérêt du travail à genoux en aïkido – que ce soit en Suwari waza ou en Hanmihantachi waza – est de plus en plus régulièrement abordée dans les dojos, sans que, jusqu’à présent, ait pu être définitivement résolue la controverse qui touche aux avantages et aux inconvénients que présentent ces exercices. Chacun des experts interrogés au fil du temps a exposé ses vues en tant qu’enseignant – souvent avec une grande franchise quant à un dogme « traditionaliste » d’ailleurs – en mettant en perspective son propre passé de pratiquant qui a pu à l’occasion être marqué par des souvenirs d’exercices traumatisants. Tout ce que l’on peut lire sur le sujet montre que chacun a honnêtement tenté de prendre un maximum d’éléments en compte afin d’élaborer une ligne de défense aussi cohérente que possible de sa position.
Mon but sera donc d’abord de proposer une sorte d’état des lieux sur ce sujet puis d’envisager modestement quelques pistes de réflexion et quelques approches techniques qui pourraient servir d’outils pour aborder ces positions et exercices de la façon la plus sécurisante possible. Mes propos viseront à proposer quelques garde-fous pour accompagner autant l’enseignant dans sa pédagogie que le pratiquant lambda dans sa pratique, qu’il soit débutant ou confirmé.
Quelques rappels anatomiques fondamentaux…
Pour ce qui intéresse notre pratique, il faut d’abord mettre en perspective le fait que la structure même du genou ne s’est que partiellement modifiée sur la durée (quelques millions d’années durant, tout de même !), sa constitution originale remontant à l’époque lointaine où nos ancêtres n’utilisaient encore que la quadrupédie pour se déplacer… C’est le poids de cet héritage et de cet ancien mode de locomotion qui explique bon nombre des problèmes biomécaniques liés à la bipédie et à la position debout, tout autant que ceux rencontrés lors des exercices effectués à genoux en Aïkido.
Généralement reconnue comme étant la moins « cohérente » des articulations du corps humain, le genou, avec un « plateau tibial » (le haut du tibia) sur lequel une « double boule » (l’épiphyse « distale », l’extrémité basse du fémur) n’est empêchée de rouler que grâce aux ligaments croisés et latéraux qui la retiennent et aux deux cales en forme de croissants de structure élastique que sont les ménisques qui l’amortissent et limitent sa liberté. Qu’une quelconque partie de ces freins soit endommagée et l’ensemble devient fragile et sensible.
En ce qui concerne notre pratique à genoux, dans le cadre d’une pratique « normale » ce sont les ménisques qui sont plus particulièrement sollicités et qui peuvent souffrir de divers maux. Lorsque ses services sont finalement requis, le chirurgien peut par exemple constater des cas de fissure, de déchirure, de « désinsertion », voire de « rupture en anse de seau ». De manière générale, afin de protéger au mieux ces « amortisseurs » si spécifiques, il faut veiller particulièrement à la cohérence des postures et des mouvements car – comme tous les cartilages – ils ne bénéficient que d’une faible vascularisation et, n’ont donc qu’une capacité de régénération limitée, si par malchance ils se trouvent lésés.
Le problème de fond de la position à genoux – qu’elle soit statique ou mobile – est que, pendant la phase d’acquisition des principes nécessaires à sa bonne gestion et au bon fonctionnement des articulations, elle fait subir au corps des tensions qui ne sont pas du tout anatomiques. Les exercices deviennent alors rapidement problématiques voire peu recommandables car les ménisques se trouvent fortement comprimés surtout si ces positions et exercices sont exagérément prolongés. L’action d’amortissement des ménisques est alors mise à rude épreuve et ces derniers (principalement ceux que l’on nomme « internes ») peuvent finir par se fissurer. Il en va de même à l’occasion de relèvements trop brutaux après une position accroupie prolongée, comme c’est fréquemment le cas sur nos tatamis. Au-delà de ces traumatismes « ponctuels » du genou, ces cartilages fibreux peuvent également souffrir, au fil du temps, d’une usure progressive consécutive de microtraumatismes provoqués par des exercices mal contrôlés.
Outre ces éventuels problèmes méniscaux, la rotule (ou patella) ainsi que le tendon rotulien peuvent eux aussi souffrir lors de chocs sur des surfaces trop dures, tout comme ils peuvent également s’abîmer à cause de tensions provoquées par des mouvements effectués sur des surfaces trop dures (comme lors d’entraînements sur parquet) ou trop molles (tels que le sont certains tatamis prévus pour amortir les chutes des judokas).
En bref, l’articulation du genou n’est donc anatomiquement pas vraiment prévue pour supporter la position à genou – a fortiori dans la durée – et elle n’est pas non plus programmée pour subir des positions ou contraintes excessives de compression et de rotation. Pour faire simple, et c’est assez malheureux, la grande majorité des débutants risque d’avoir à supporter les conséquences définitivement pénalisantes d’un tel travail (particulièrement s’il n’est pas intelligemment préparé) et de rencontrer des problèmes invalidants des genoux, à court, moyen et long terme… Au fond si l’on veut garder sur le tapis des pratiquants en bonne condition physique, il faut prêter la plus grande attention possible à toute cette partie de nos pratiques afin d’éviter tout risque de traumatisme.
Comment pouvons-nous mesurer le poids de l’histoire dans la mise en perspective du travail à genoux en Aïkido ? S’agit-il d’une nouvelle « querelle des Classiques et des Modernes » ?
Il est souvent avancé qu’il ne faudrait pas remettre en question la position Seiza et le travail en Shikko parce qu’il s’agirait là d’un héritage « sacré ». Certes, il est vrai que par le passé, à l’intérieur des habitations, les japonais pouvaient passer une grande partie de leur temps à genoux ou en position du lotus (comme le Bouddha) mais, il y avait d’autres positions qui pouvaient également être employées à l’occasion et que l’on n’a jamais vues sacralisées pour autant en aïkido. De plus, il n’est peut-être pas inutile de rappeler que, d’une part, au-delà de caractéristiques morphologiques que j’évoquerai plus loin, ces habitudes étaient prises dès la petite enfance et posaient donc moins de problèmes aux habitants de l’archipel nippon de l’époque qu’ils peuvent aujourd’hui en présenter pour les pratiquants d’autres mondes. N’oublions pas par ailleurs, que les Samouraïs – qui servent souvent de référence martiale aux « puristes » – pouvaient également user d’autres méthodes pour s’asseoir, méthodes qui ont quasiment disparu de nos tatamis. Ainsi, par exemple, avant l’ère Meiji, l’emploi de la position « Tate hiza » était fréquent chez les Samouraïs car celle-ci leur permettait de s’asseoir en restant disponible en vue d’un éventuel combat… Elle consistait en une sorte de « demi Seïza » à savoir que l’on s’asseyait une jambe repliée sous le buste et l’autre semi pliée et plus libre, en avant du corps. A l’époque, cette posture était agrémentée d’un petit tabouret de cour placé sous les fessiers qui, tout en consolidant la position assise, diminuait la pression sur les articulations du bas du corps. Ceci permettait au guerrier de se lever rapidement sans être sujet à une quelconque ankylose dans les jambes. Comme toujours, au-delà des traditions, c’était l’efficacité martiale qui comptait alors car, pour survivre, il fallait être pragmatique et non dogmatique et laisser évoluer les concepts…
A priori donc, le point de vue qui consiste à être « conforme à la tradition » pourrait paraître louable mais si l’on considère les dégâts qu’une telle habitude peut provoquer lorsqu’elle est mal gérée, il serait sûrement plus sain de ne pas camper trop fermement sur une position théorico-historique par trop intransigeante. Il sera peut-être également utile de mentionner que même si dans notre pays « de référence » qu’est le Japon, ces positions traditionnelles continuent d’exister de nos jours, elles laissent depuis plusieurs décennies place à d’autres usages liés à divers facteurs, entre autres ceux qui sont consécutifs des évolutions sociétales. Ainsi, après l’avènement de l’ère Meïji, les habitudes corporelles se sont modifiées par à-coups pendant presque un siècle avant de voir ce processus s’accélérer fortement avec l’occupation américaine à la fin de la dernière guerre mondiale. L’adoption de modes de vie plus spécifiquement occidentaux a provoqué des changements assez radicaux du mobilier avec l’utilisation généralisée de chaises, bancs et autres fauteuils dans la vie quotidienne, objets qui sont insidieusement devenus les vecteurs de tels changements dans les habitudes des foyers japonais. C’est pour tenir compte de ces mutations que certains maîtres anciens et respectés déconseillent d’ailleurs aujourd’hui de contraindre les élèves à s’y astreindre sans précautions car ils ont intelligemment tiré les conclusions des exercices douloureux et handicapants qu’ils ont eux-mêmes parfois vécu de façon traumatisante.
Mais il y a d’autres éléments évolutifs qui ont jalonné l’histoire du peuple japonais depuis un siècle et demi.
Quid de l’évolution morphologique des populations ?
Il faut savoir que jusqu’au siècle dernier, à cause d’un régime alimentaire souvent très frugal, les japonais étaient très majoritairement « sveltes » (hormis, bien sûr, les « Rikishi » –plus connus sous le nom de « Sumotori » – qui ne souffraient pas quant à eux de carences alimentaires !). Par ailleurs, à l’instar de la plupart des asiatiques, ils bénéficiaient d’un avantage morphologique non négligeable pour les exercices utilisant la position à genoux. Ainsi l’ostéométrie qui était à la mode au XIXe siècle avait très tôt mis en lumière que, dans le sud-est asiatique – particulièrement en Corée et au Japon – la longueur des jambes par rapport à celle du buste était généralement moins importante que dans les populations occidentales ou africaines. En clair, à taille égale, dans ces contrées, on avait les jambes plus courtes et le buste plus long, ce qui avait pour résultat une répartition différente du poids du corps lorsque les jambes étaient repliées pour la position en Seiza. En fait l’aplomb arrière du buste arrivait au niveau des orteils (alors que pour les européens ou africains, il arrivait au niveau des plantes de pieds voire des chevilles) ce qui avait pour conséquence de diminuer la pression à l’intérieur de l’articulation pour les asiatiques pendant la position à genoux. Grâce à cette spécificité, nos amis japonais jouissaient « morphologiquement » de plus de confort, de plus stabilité mais aussi de plus mobilité et il leur était donc plus facile de travailler en Suwari waza.
Cependant, depuis une centaine d’années, certaines des évolutions morphologiques constatées au sein de la population nippone amènent à moduler cette information. En effet, les études en auxologie montrent que de 1896 à 1996, la taille moyenne des japonais a augmenté de 14,7cm, le Japon étant ainsi le 2e pays au monde où l’homme a gagné le plus de centimètres en un siècle, ceci étant dû à une amélioration de la nutrition, de l’hygiène et des soins (là aussi, surtout depuis la dernière guerre mondiale).
Cette augmentation de la taille globale est logiquement allée de pair avec un alourdissement des morphologies et, même si l’équilibre du corps s’est adapté, pour les générations japonaises devenues plus « grandes » le confort ressenti dans les positions à genoux n’est aujourd’hui plus tout à fait le même qu’il y a encore cinquante ans…
Alors, quelles solutions seraient envisageables pour limiter les dégâts ?
Tout d’abord, il faudrait donc mettre en perspective l’habitude qu’ont de nombreux enseignants de contraindre les pratiquants (surtout lorsqu’ils sont un peu « volumineux » et/ou plus âgés) à rester en Seiza trop longtemps pendant les cours, lors des explications magistrales de l’enseignant ou même lors des démonstrations. Rester debout n’est ni incorrect ni impoli, le respect étant avant tout marqué par une correction posturale et une attention « mentale » plutôt que dans une forme souvent figée par un code psycho-rigide inutilement contraignant voire destructeur en l’occurrence. Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier que les postures hiérarchiques varient d’un pays à l’autre. Ainsi, si en Asie, l’individu « dominant » est généralement debout et les « inférieurs » à genoux, il se trouve qu’il en va différemment dans bien d’autres pays. Par exemple le mot « Président » peut se traduire en anglais par le terme « Chairman » (« l’homme à la chaise » étant donné que c’est lui qui bénéficie d’un siège pour présider et signer confortablement les documents officiels…). Il ne semble donc pas capital de mimer systématiquement des comportements culturels inadaptés, au détriment de la santé des pratiquants non asiatiques. Si l’on pense à l’esprit de l’aïkido, là aussi, un peu de souplesse et d’adaptabilité serait à recommander. Certes une évocation plus ou moins romantique des traditions ne peut pas vraiment faire de mal mais ne pas être plus japonais que les japonais serait probablement envisageable sans que notre discipline y perde son caractère spécifique. Pour nous permettre une pointe d’humour, rappelons également que, pour ceux des néophytes qui viennent chercher des outils combatifs dans nos dojos, ces positions semblent souvent anachroniques car personne ne peut raisonnablement penser se mettre à genoux dans le métro, le train, à l’arrêt du bus pour affronter un quelconque adversaire (même si cela pourrait peut-être décontenancer temporairement l’agresseur J !!!)
Quelques arguments à mettre en perspective.
Il est en outre régulièrement avancé que le fait de travailler à genoux renforce le bassin, la souplesse des genoux, la capacité à utiliser la force de manière fine car limitée par cette posture. Ce n’est pas forcément faux mais l’on peut craindre qu’en abordant ces exercices sans véritable préparation physique, ils en viennent à s’avérer parfaitement contre productifs, à l’opposé du but que l’on dit viser. En fait, il serait sûrement plus intéressant d’envisager la chose à l’envers, en renforçant d’abord hanches, jambes et genoux par des exercices effectués debout et ce pendant un temps suffisamment long, probablement plusieurs semaines – voire plusieurs mois dans le cas de pratiquants abordant la pratique sans passé sportif – avant d’envisager de passer aux exercices à genoux, de façon à limiter les risques de traumatismes dommageables.
A ce sujet, il serait utile de rappeler les propos tenus en 2007 par Gaku Homma qui a été l’un des derniers Uchideshi [et même un Jikideshi] de Moriheï Ueshiba à Iwama…
Dans l’entretien qu’il a alors donné, il prône une utilisation plus que modérée du travail à genoux, ne le réservant d’ailleurs que pour les saluts de début et de fin de cours. Sa décision de procéder ainsi a été le fruit du constat des trop regrettables blessures subies par nombre de ses élèves américains qui débutaient l’aïkido alors qu’ils pâtissaient d’une (sur)charge pondérale assez importante. En fait travailler en Suwari waza pose moins de problèmes si l’on est bien encadré, suffisamment jeune et d’un gabarit léger… ce qui est de moins en moins le cas des débutants de nos dojos qui font souvent leurs débuts à l’âge adulte voire à l’âge mûr et qui ne sont que rarement au meilleur de leur forme !
Rappelons pour l’anecdote qu’avant leur départ du Japon, de manière un peu toxique, il avait même été conseillé à certains des jeunes maîtres partant dans des pays lointains (où ils étaient certains de se retrouver un jour ou l’autre face à des élèves européens ou américains de grande taille avec des gabarits « volumineux ») de tourner les rapports de force à leur avantage en faisant travailler les pratiquants en Shikko puisque ceux-ci n’ayant ni la flexibilité articulaire nécessaire ni la mobilité ad hoc, ils se retrouveraient alors en position d’infériorité…
Certains – comme Shimizu Kenji – ont eux aussi publiquement énoncé le fait que de tels exercices ne sont pas naturels et peuvent énormément abimer les genoux. D’autres – comme Okamoto Seïgo, du Daïto ryu – ont adopté une position en lotus car ils ne peuvent plus se mettre à genoux.
Et puis… il n’est finalement pas inutile de visionner les films d’O Senseï Ueshiba Moriheï – particulièrement dans ses dernières années – pour constater l’économie de moyens qui prévalaient dans ses déplacements lorsqu’il effectuait des mouvements en Suwari waza…
Et pour conclure…
De telles informations demandent donc à être mises en perspective. Ce que nous voulons, au fond, c’est permettre aux pratiquants de travailler avec plaisir, de manière saine et sur la durée. Aussi nous faut-il absolument réfléchir aux moyens permettant à chacun de pratiquer intelligemment, progressivement, en effectuant aussi peu d’exercices destructifs que possible. Il semble donc plus prudent de préconiser de ne pas exiger plus de dix minutes à un quart d’heure au maximum de Seïza et Suwari waza par séance afin de voir chacun longtemps présent et en bonne condition physique sur les tatamis. Outre une régulation réfléchie quant au temps passé à genoux, pour éviter que le passage par la position à genou ne mette en péril la suite de la pratique, il vaudrait également mieux laisser les pratiquants « monter » et « descendre » souplement sur leurs genoux de façon régulière au fil des exercices afin – a minima – de soulager l’articulation de la compression subie par les ménisques (c’est-à-dire que l’on autorisera l’alignement buste/ cuisses en évitant que les fessiers restent systématiquement collés aux talons…). Bien sûr les mouvements devront être effectués avec légèreté et – comme le souligne Kono Yoshinori – les points de contact avec le sol ne devront pas être transformés en points d’appui qui alourdiront la posture au lieu de la rendre mobile et disponible.
Il serait également louable de ne pas faire inutilement adopter des positions avec des écarts trop grands entre les genoux pour éviter les porte-à-faux articulaires, cet écartement devant être au maximum de la largeur de deux poings serrés.
Et puis, lorsque les articulations sont déjà abîmées, il ne faudra pas hésiter à faire rester debout ceux qui ne pourront pas raisonnablement s’asseoir pour des raisons biomécaniques !
En clair, nous ne nous retrouvons plus vraiment sur les tatamis pour entraîner des soldats (même si l’esprit du « guerrier » reste certes intéressant à développer) aussi, le choix de « sur-militariser » les procédures pédagogiques semble finalement assez contreproductif, l’idée étant, au fond, de former et non de déformer les pratiquants !
En bref, une gestion raisonnée de ce problème ne consisterait donc pas forcément à complètement éradiquer les exercices à genoux mais plutôt à en rendre la pratique intelligemment progressive et surtout très modérée. La tradition serait préservée sans que cela se fasse pour autant au détriment des corps des pratiquants. Il serait en effet bien dommageable qu’une pratique qui forcerait les apprenants à se mettre à genoux ˗ surtout de façon inutilement précoce ˗ empêcha débutants comme anciens de bénéficier (et pour longtemps !) de tous les bienfaits que notre pratique peut apporter à chacun.
Jean-Marc pratiquant en Suwari Waza avec l’honorable Iimura Yukata
(Ambassadeur du Japon de 2006 à 2009).
Stage dirigé par Me Sugano à Paris.
Cet article est initialement paru dans Dragon Magazine Spécial Aïkido, n°25